Disposition à exclure le parti le moins sympathique
Pour une démocratie, il est essentiel que chacun puisse faire valoir ses opinions dans le débat public et la prise de décisions politiques. Il s’ensuit que différentes forces politiques peuvent également s’organiser en partis. La démocratie vit donc du fait que chacun a sa place autour de la table des décisions et que tous luttent pacifiquement pour le pouvoir et les compromis. Cela implique à son tour qu’en tant que citoyennes et citoyens, nous devions également accepter des partis politiques qui nous sont peu sympathiques et idéologiquement étrangers, tant qu’ils acceptent les règles fondamentales de la démocratie.
Évaluation de la valeur du dialogue
Une société démocratique vit de la diversité de ses citoyennes et citoyens, qui orientent leur vie selon des valeurs très divergentes et l’organisent très différemment. Chercher le dialogue avec des personnes qui pensent différemment est pour nous l’expression de l’intérêt que nous portons à la perspective de l’autre, sans devoir éprouver de la sympathie ou être d’accord sur le plan politique.
Ouverture au compromis
La volonté de compromis, y compris sur des thèmes qui nous tiennent particulièrement à cœur sur le plan politique, est une condition sine qua non d’une démocratie plurielle. Pour façonner ensemble l’avenir, il est indispensable que nous soyons prêts à nous écarter un peu de notre point de vue. En contrepartie, les adversaires politiques peuvent également s’adresser à nous, ce qui permet d’élaborer une solution commune.